"Images et messages de l'au-delà" Monique Simonet

 

     Ce livre, très important, apporte les premières images (en vidéo) de l’Au-delà reçues en France par Monique Simonet. Images de défunts sur un écran de télévision, dont celle de son petit-fils, Axel, décédé quelques mois auparavant. Elle reçoit également des messages sur son magnétophone, messages confirmés par sa fille qui, à des centaines de kilomètres de là, reçoit par télépathie la voix de son fils Axel.
    Livre très émouvant par la richesse des contacts et par les enseignements reçus.

                                                                                      

 

22 DECEMBRE 1983

     

     Aujourd’hui, je suis arrivée auprès de ma mère dans le courant de l’après midi ; nous sommes tombées dans les bras l’une de l’autre ; son cœur éclatait de chagrin.
     Nous n’avons fait que parler d’Axel, revivant son calvaire……

     Vers 22h30, nous nous apprêtons à nous mettre au lit : il nous faut nous détendre un peu, si possible, et essayer de dormir. J’entre dans ma chambre. Et voici que j’entends une magnifique musique religieuse. J’écoute. C’est tellement beau. Cela ressemble au merveilleux Requiem de Fauré.
     « Tu as ouvert la radio , Maman ?
     - Non, absolument pas.
     - Mais… Tu entends cette musique ?
    - Oui, je l’entends ; c’est admirable, d’ailleurs. C’est une nouvelle cassette ? »
     Je lui fais signe que non. Puis je reste muette un moment. Ce n’est pas une cassette : mon magnétophone est débranché. Tous les appareils sont fermés, téléviseur et récepteur radio. Portes, fenêtres et volets sont clos. Nous n’avons pas de proches voisins. C’est inexplicable. La petite villa devrait être dans le silence total. Cette musique semble provenir de partout ; elle est là, dans notre ambiance. Et elle est sublime. Nous nous regardons, ma mère et moi, et nous nous comprenons ; ces accords divins viennent d’ »Ailleurs », et nous avons le privilège de les percevoir. Oh, pas longtemps, hélas ! Subitement, nous n’entendons plus rien ; la magie est rompue et toute la maison est replongée dans le silence, silence à peine troublé par le tic-tac régulier de la grande horloge de la salle de séjour.
     « Ma grande, me dit ma mère très émue, nous avons pu écouter « la musique des sphères ».
     - Oui ! Certes ce fut de courte durée, mais prodigieux ! C’est là une extraordinaire consolation qui nous est envoyée. Remercions, remercions de toute notre âme. »

 

2 JANVIER 1984

     Vers 13 heures, alors que ma mère et moi terminons de déjeuner, le téléphone sonne ; je réponds. C’est Muriel, ma fille.
     « Ecoute, m’explique-t-elle, j’ai encore entendu Axel. C’était vraiment sa voix. Et je l’entendais très bien, à l’intérieur de moi. Il m’a dit quelque chose de très précis ; il m’a dit :
     «  Maman, pour mon initiation,
il y avait une musique sublime. Et j’ai beaucoup prié. »
   
  Cela, c’était hier matin. Et hier soir, il a de nouveau parlé pour m’annoncer :
     «  J’ai une mission. »
     C’est tout ce qu’il m’a dit. Qu’en penses-tu ?
     J
’en pense que c’est magnifique ! Je ne sais pas, à vrai dire, en quoi consiste cette « initiation ». Peut-être s’agit-il d’une sorte de cérémonie comprenant des explications sur la vie ‘’là-bas’’. N’oublie pas qu’Axel était très croyant, il se trouve probablement avec des défunts très pieux comme lui, d’où le caractère de toute évidence religieux de cette cérémonie. Au sujet de la  ‘’mission’’, l’existence dans le monde spirituel comporterait énormément de missions, toutes dirigées vers le      Bien, l’Aide, l’Amour. Voilà ce que disent toujours les messagers. Tu vois que cela correspond.
   
  - Oui.
     - Bien sûr, je n’en sais pas beaucoup plus que toi, sauf ce que j’ai lu ; et le fait que je le ressens intimement comme étant vrai.     En outre, quant à la « musique sublime », je suis tentée de penser que nous l’avons perçue en partie, Mamie et moi, le 22 décembre au soir ; c’était donc peut-être à ce moment-là qu’avait lieu cette ‘’initiation’’ ; comme il nous a ‘’quittés’’ le 19, cela se serait passé trois jours et demi après, en temps terrestre.
     - J’y ai songé, moi aussi.

     - Console-toi, ma chérie, intervient ma mère, qui a pris l’autre écouteur, notre petit est heureux .Si tu savais comme cette musique est belle. Et toi, tu as le privilège rare et merveilleux de l’entendre directement, sans nul besoin de bande magnétique.
     - Mamie a raison, ma grande, lui dis-je, tu as cet immense privilège de le recevoir par télépathie. 

 

 

 7 JANVIER 1984

    Le message de ce jour est important :
     «  Je veux te parler de ma mission, Maman. Elle consiste à accueillir les enfants qui meurent, en particulier ceux qui meurent de faim. C’est terrible, ils arrivent ici par ‘’wagons’’… Maman, il ne faut pas jeter la nourriture… Il y a tant de gens qui meurent de faim. »
     Voilà donc la première mission de notre petit chéri. Comme elle est belle, et comme je suis sûre qu’elle lui convient ! Et l’injonction de ne pas jeter la nourriture est à considérer très sérieusement. Pour beaucoup d’entre nous, sans être riches, la vie est assez facile. Certes, on s’endette, on n’a jamais suffisamment d’argent… mais on jette ! …..

 

 

11 JANVIER 1984

    Dans la matinée, ma fille ressent soudain, auprès d’elle, la présence d’Axel.
     « C’est indéfinissable, m’explique-t-elle, je sens qu’il est là, c’est tout ; parfois il ne parle pas ; parfois, il parle ; mais il est là. »
     Ce matin, il lui découvre un aspect de sa vie actuelle dans ce monde parallèle :
     « Maman, je voudrais que tu puisses voir comme c’est beau ici… Il y a tellement de lumière… Tout est lumineux et resplendissant…
     - Est-ce que tu pries mon chéri ?
     - Oui. Je fais aussi des études religieuses, et nous prions souvent, mais pas constamment ; il y a tant de choses à faire… Tiens, regarde, pour toi, j’ai fait cette étoile… »

    Muriel « voit » une magnifique étoile, semblable à celles qui servent à la décoration pour les fêtes de Noël, mais extrêmement belle et éclatante de lumière.

 

 

12 JANVIER 1984

 « Tu sais Maman chéri, je peux être en plusieurs endroits en même temps.
    
 - Comment est-ce possible. Ce n’est pas possible ?
     - Si, c’est un peu comme, par exemple, toi, lorsque tu reçois des invités ; tu t’adresses à tous dans le même temps, à tous et pourtant à chacun … Ce n’est pas tout à fait pareil, bien sûr, je ne veux pas dire cela… Mais il y a une certaine similitude. »
   
  - Il s’agît ici du don d’ubiquité, fais-je remarquer à ma fille ; certaines personnes – fort peu nombreuses, il est vrai – le possèdent déjà sur terre, en particulier les saints. Tout près de nous, il y a l’exemple du padre Pio, qui a été vu en plusieurs endroits à la fois, par des témoins dignes de foi. Cela n’est donc pas étonnant que, dans l’univers spirituel, où toutes les facultés, nous disent les messagers, sont beaucoup plus développés, ce don deviennent une chose normale. »

 

 

20 JANVIER 1984

    Mettant de l’ordre dans son linge, Muriel se trouve avec, dans les mains, le dernier pyjama porté par Axel. Elle le contemple un long moment, le cœur serré. C’est dans ce vêtement qu’il a vécu ses instants ultimes sur cette terre.     Douloureuse, elle murmure :
    
 « Ton habit de feu, de souffrance.
     - Non, Maman, corrige-t-il immédiatement, mon habit de lumière… »

     Elle se met à pleurer, et elle l’entend alors s’écrier nerveusement :
     « Oh ! Elle pleure encore !... Olivier !...
     A cet appel, Olivier, aussitôt survenu, réconforte l’enfant :
     « Tu sais bien, Axel, c’est comme ça pour toutes les mamans… »

 

 

1ER MARS 1984

    Ayant quelques problèmes d’ordre matériel et ne sachant que faire, que décider, Muriel pense ce matin à mon père, son grand-père, et lui dit mentalement que, tout de même, lui, toujours si avisé, pourrait bien lui donner quelques conseils.
     La voix de mon père lui répond, mais pas dans le sens espéré :
     « Si tu savais, ma petite Muriel, comme les choses matérielles n’ont pas d’importance ! Fais pour le mieux ; choisis toujours la route droite ; la vie sur terre n’est qu’un stage, une épreuve ; courage… »   
    
« C’est un peu dur pour toi, mais c’est juste, dis-je à ma fille. 
    
 - Oui. Pourtant, je t’assure que c’est parfois difficile de prendre une décision ! »

 

 

27 OCTOBRE 1984

    Nous voici à la Toussaint. Ma fille est allée se recueillir sur la tombe de son enfant. Elle regarde cette pierre avec amour. Son petit est là, ce qui reste de lui est là.      Et voilà qu’il parle :
     - Oui, je suis là, Maman, mais – et tu le sais – pas sous cette pierre… Tu la contemples et tu en éprouves un peu de joie : c’est « ton petit coin d’éternité »… Pourtant, n’oublie pas que l’éternité est dans l’immatérialité, et nulle part ailleurs… Maman, je suis vivant ! »