"Les témoins de l'invisible" Jean Prieur

 

      Je crois que le mieux, pour présenter Jean Prieur et son œuvre immense, est d’aller voir  son blog officiel : http://jeanprieur.over-blog.com/

     Depuis 1941, Jean Prieur étudie les doctrines ésotériques et les phénomènes paranormaux à la fois en tant qu’historien et philosophe.

     Dans les deux livres que j’ai lus « Les témoins de l’invisible » et « Le Pays d’après », j’ai eu bien du mal à choisir quelques extraits, tant j’aurais aimé tous les  écrire…

                                                                                     

 

     1/ Une cousine de Pierre, Solange de L.., qui avait fait de la résistance, fut arrêtée et déportée à Ravensbrück…      On est en 1945. Désespérée, épuisée, au bout de son rouleau, Solange de L, veut se laisser mourir.
     Or, un matin, sa voisine de bat-flanc, une communiste, lui déclare :


     « Ecoute, Solange, j’ai fait un drôle de rêve, la nuit dernière. J’ai vu un garçon, un soldat de l’autre guerre, qui voulait te parler, mais qui ne pouvait pas ; alors il  s’est adressé à moi. Il m’a murmuré son nom : Pierre Saunier, ou quelque chose d’approchant.
     - Ah ! je vois… Pierre Monnier !
     - Oui, c’est ça, Pierre Monnier !
     - Et qu’est-ce qu’il t’a dit ?
     - Il faut absolument que Solange tienne le coup encore trois semaines… ! »


     Encore trois semaines !
     Les Américains n’étaient plus très loin, mais les déportées l’ignoraient. Solange de L. se ressaisit. A présent, elle voulait, elle pouvait vivre. Trois semaines plus tard, le camp était libéré. Et Solange de L. vit toujours.
     Encore un cas qui rend irrecevable l’hypothèse de subconscient : il est trop évident que la militante communiste n’avait jamais entendu parler de celui qui lui avait apparu en songe. A son insu, cette femme, qui selon toute vraisemblance devait être incroyante, possédait certains dons psychiques, ces derniers n’étant pas forcément en rapport avec la vie spirituelle.

 

 

     2/ M. et Mme Quélavoine n’appartenaient et ne voulaient appartenir à aucune religion. Lui, était directeur d’école primaire, elle, était institutrice dans le même établissement. Tous deux, épris de philanthropie et de pacifisme, militaient dans les syndicats.
     En septembre 1935, ils firent à leur fils Jean, mort à douze ans, des obsèques civiles. Intelligent et beau, Jean avait une réceptivité psychique étonnamment développée puisque, tout jeune qu’il fût, il était capable de sentir que telles fleurs peintes par une amie de sa mère « n’avaient aucune âme ». Quelque temps après la mort de Jean, Mme Quélavoine, passant dans le vestibule de son appartement, caresse son pardessus resté accroché au portemanteau. Elle, qui croit au néant, ne peut s’empêcher de s’adresser au disparu : « Jean, mon petit Jean, où es-tu ? » Un bruit dans la salle à manger, elle s’y précipite… et elle voit une des tulipes de la suspension se détacher, et, au lieu de tomber verticalement, décrire une parabole et se poser sur le parquet à deux mètres de là, juste au pied du fauteuil de Jean, où était placée une grande photographie de lui.
     M. Quélavoine accourut, ramassa la tulipe et remarqua que le parquet en gardait les traces, comme si elle avait été déposée brûlante. Quand il voulut la remettre en place, il fut stupéfait de constater que les trois vis qui la maintenaient étaient restées bloquées. Pour y parvenir, il dut les dévisser une à une. Preuve très matérielle donnée à des gens qui professaient le matérialisme. Manifestation physique en attendant les manifestations spirituelles.
     Une autre fois, au cours d’une réunion de famille, Jean dit à Mme Quélavoine : « Je suis là », et la voix fut perçue par plusieurs personnes.
Ainsi, pour ceux qui croient à la réalité de la résurrection immédiate, à la possibilité de recevoir des messages, grâce exceptionnelle accordée par permission divine, la mort a vraiment perdu son aiguillon, et l’on cherche en vain la victoire du Sépulcre.

 

 

     3/ Le monde invisible, qui est un monde d’action et d’évolution, nous invite instamment au travail, à la persévérance. Il nous enseigne la puissance incroyable des petits efforts quotidiennement répétés et la vanité des efforts donnés par à-coups. Il nous rappelle que le temps travaille seulement pour ceux qui travaillent : le temps est comme les hommes, il aime l’ouvrage tout fait. Ne laissons jamais aller les choses, car c’est alors qu’elles risquent d'aller de travers. N’attendons pas de l’avenir les miracles que nous n’aurons pas demandés à notre effort.
     Le travail paie toujours ; le travail est la seule chose qui ne déçoive jamais. Tout ce qu’il fait se capitalise. Cela est vrai surtout dans le domaine mental. Le correspondant terrestre doit donc se préparer par des méditations et des lectures.

 

 

     4/ Au fond, les gens qui nient la survivance sont des attardés du XIX e, pour qui il n’est d’autre réel que le tangible et le visible. Or, la science contemporaine s’appuie autant sur l’invisible que sur le visible. Exemple : la plupart des physiologistes acceptent l’existence de l’influx nerveux sans l’avoir jamais vu, même au microscope électronique.      Autre exemple : la radio-astronomie, qui permet d’entendre ce qu’on ne voit pas, détecte des mondes qui ne seraient ni des étoiles, ni des galaxies, des mondes qui seraient invisibles. La science, dit Jean Perrin, remplace du visible compliqué par de l’invisible simple. 

 

 

     5/ A propos de fleurs, Max-Getting aborde un problème capital : celui des disparitions prématurées, de ces morts de jeunes qui nous sont un scandale. Voici sa réponse : une évolution rapide et plus complète. « Les plantes très cultivées, âmes dont on s’occupe et qu’on se plaît à embellir, produisent, grâce aux soins qui leur sont prodigués, des fleurs magnifiques, comparables aux sentiments de l’âme humaine. Ces plantes ont une durée éphémère, se fanent et meurent rapidement, comme les âmes très élevées, d’une sublime beauté, auxquelles une courte existence sur la terre suffit pour achever leur évolution. »

 

 

     6/ Chap. « Le passage » : C’est Thomas Dowding qui nous relate sa mort avec le plus de détails : « J’attendais au coin d’une traverse d’aller prendre mon tour de garde. C’était une belle soirée. Je n’avais aucun pressentiment du danger, jusqu’à ce que retentît à mes oreilles le sifflement d’un obus. Alors suivit une explosion, quelque part derrière moi. Je me tapis involontairement, mais il était trop tard. Quelque chose frappa  fort, fort, fort contre ma nuque. Perdrai-je jamais le souvenir de ce choc ? C’est le seul incident désagréable que je puisse me rappeler. Je m’effondrai, et sans passer par un quelconque intervalle d’inconscience, je me trouvai à l’extérieur de moi-même…..
……Quand je réalisai que mes deux camarades pouvaient porter mon corps sans mon aide, je passai derrière. Je ne faisais plus que suivre d’une façon étrangement humble. Humble ? oui, parce que je semblais si inutile. Nous rencontrâmes une équipe de brancardiers. Mon corps fut hissé sur une civière. Je m’imaginais exister toujours physiquement. Je constatais que l’ensemble de moi-même – tout ce qui pense, voit, sent et connaît – était vivant et conscient…..
"

 

 

     7/ A propos du chagrin de ceux qui restent :
     Albert Pauchard : " Pour quelqu’un qui commence à vivre ici d’une vie intensifiée et qui, naturellement, désire en faire part aux êtres aimés qu’il a laissés derrière lui, il est plutôt décourageant de se voir ainsi déclaré mort par eux. Quelquefois, il lui arrive de se heurter à des brouillards épais et noirs engendrés par le regret et le chagrin des siens. Ainsi les êtres aimés deviennent, par leur propre fait, inaccessibles pour lui. Je parle de choses vues, ne l’oubliez pas !"

 

 

     8/ Chap. « Les sphères de purification »

     Ce que l’homme a semé il le moissonne. Et le remords est un puissant moyen au purgatoire. Je ne parle pas d’un lieu  de châtiment, mais d’un état propice à la purification qui fait évoluer…
«…… Le passage des âmes sur un plan d'amélioration et d’épreuves peut se comparer au purgatoire enseigné par l’Eglise romaine. Il n’y a pas, à proprement parler, d’autre châtiment que les remords, la honte, presque le dépit, d’avoir tant reçu et si peu fait fructifier les largesses de Dieu. Mais la charité divine reprend, avec autant de douceur que de sévérité, les coupables repentants, quand ils recherchent avidement la perfection négligée sur la terre…… » (les lettres de Pierre)

     Ne nous étonnons pas que tant de terrestres ne croient pas au purgatoire puisque certains esprits, parmi ceux qui s’y trouvent, n’y croient pas encore. Ces derniers, nous précise Old Lawyer, errent dans la tristesse jusqu’à ce qu’ils se soient adaptés. Si quelqu’un leur affirmait qu’ils ont été en purgatoire, ils pourraient en nier l’existence, mais ils seraient prêts à reconnaître leur angoisse. « Le plus sûr moyen d’échapper à cette pénible période de transition est d’entrer dans la vie future avec une foi solide en l’immortalité, une foi absolue dans le pouvoir de l’âme de créer ses propres conditions de vie. » Quant à lui il sait que le purgatoire existe car il est passé par là : « Je suis allé au purgatoire, le purgatoire des catholiques romains. Ne vous moquez pas de ceux qui disent des messes pour le repos des disparus. Les âmes sont souvent conscientes d’une telle sollicitation. Elles entendent la musique et peuvent sentir l’encens…… »

 

 

     9/ Paqui, elle aussi, connaît la réalité de l’évolution : « Pensez que la vie terrestre n’a d’importance que par son évolution, son ascension spirituelle, seule raison, but essentiel de vos épreuves, de vos souffrances… A l’heure évolutrice que traverse la terre, vous ne pouvez voir, dans la grande détresse du monde, le travail de l’Esprit universel.