"Nos proches ne meurent jamais" Allison Dubois.

 

    Allison Dubois est médium. Elle nous raconte son histoire et son parcours depuis la première communication avec l’au-delà à l’âge de 6 ans jusqu’à sa participation aux enquêtes criminelles. Elle collabore avec la police et le FBI et aide à résoudre des crimes et parfois retrouve des personnes disparues.
Grâce à ses formidables facultés de médium, Allison Dubois prouve que la mort n’est pas une fin et que les esprits tentent sans cesse de communiquer avec nous.
Allison Dubois a inspiré la série télévisée Medium.                                                                                    

 

     1/ Situation : l’arrière-grand-père d’Allison vient de mourir. Elle a 6 ans.

     Ne plus jouer avec lui allait me manquer. Je lui ai murmuré « au-revoir », puis je suis allée me cacher derrière ma mère, comme pour m’échapper. Je voulais comprendre. Pourquoi tout le monde sanglotait-il ?
     Cette nuit-là, j’ai été tirée du sommeil par la sensation d’une présence dans ma chambre. Une douce lueur baignait la pièce. Je n’avais pas peur, mais j’étais crispée. Grand-père Johnson qui se tenait au pied de mon lit, a prononcé ces mots : « Je vais bien, je suis toujours auprès de toi. Dis à ta maman que je ne souffre plus. »
     J’aurais voulu appeler ma mère, mais la stupeur me paralysait. J’aurais voulu qu’elle voie qu’il n’était plus malade.      J’aurais voulu qu’elle constate qu’il était de retour parmi nous – du moins le croyais-je. Mais, déjà, mon arrière-grand-père avait disparu. Pourquoi ? Pourquoi était-il revenu pour repartir aussitôt ? N’avait-il pas envie de rester avec nous ?

 

 

     2/ Situation : Allison  vit pendant quelques temps chez son amie Susie. Elle raconte :

     Ce jour-là, j’étais dans ma chambre, prête à sortir, lorsqu’une voix intime m’a commandé de déplacer mon lit, qui se trouvait contre le mur sud de la pièce, sous la fenêtre. Sans plus y réfléchir, je l’ai poussé contre la cloison orientée à l’est…… Je me suis interrogée quelques instants sur mon geste, et puis j’ai filé.
     Quelques heures plus tard, le week-end commençait. J’avais prévu, comme à l’accoutumée, de le passer à faire la fête. Mon amie Barb et moi avons rejoint une soirée organisée par des lycéens. Nous sommes rentrées vers une heure du matin, si épuisées que nous nous sommes écroulées sur mon lit pour nous endormir aussitôt.


     J’ai été tirée du sommeil en pleine nuit par un vacarme épouvantable. Des phares aveuglants, des blocs de ciment en morceaux, l’avant d’un camion…tout ça au beau milieu de ma chambre ! Les débris de mur avaient atterri sur mon lit et l’air de la pièce était saturé de poussière de ciment. J’ai secoué Barb pour la réveiller. Elle dormait si profondément que malgré le raffut, elle n’avait pas bronché.
     Je me suis levée. IL y avait une femme à l’avant du camion, le visage en sang, tailladé, pareil à un puzzle. Elle tentait de passer la marche arrière pour faire reculer son engin. Il s’est avéré plus tard que la conductrice était complètement ivre. Après s’être évanouie au volant, elle avait traversée trois voies de circulation, franchi un énorme séparateur central et défoncé la clôture du jardin. Elle avait terminé sa course dans le mur , puis dans la fenêtre de ma chambre.
…….. j’ai mesuré la chance que j’avais d’être encore en vie. Si je n’avais pas déplacé mon lit quelques heures avant l’accident, le camion nous aurait pulvérisées, Barb et moi……


     Je savais qu’une instance supérieure avait déjà, au cours de mon enfance, contribué à me sauver la vie. J étais protégée, cela ne faisait aucun doute. Et cette fois, comme lors de ma rencontre avec de probables ravisseurs à l’âge de onze ans, une voix s’était adressée à moi en termes clairs, et cette fois encore je l’avais écoutée.

 

 

     3/ Allison raconte une anecdote parmi d’autres…  « J’y crois »
    

     Lorsque je participe à une séance collective, je ne sais jamais ce qui m’attend. Parfois, les participants se découvrent tant de choses en commun qu’un thème général s’impose. A l’inverse, il m’arrive de temps à autre d’avoir affaire à un consultant qui n’est pas très sûr de savoir pourquoi il est venu. Invariablement, cet observateur se prend au jeu dès lors qu’un visiteur de l’au-delà insiste pour lui faire parvenir un message.
     Je pense ainsi à George, un homme charmant aux mains impeccablement manucurées et à la chevelure poivre et sel. Le jour où j’ai fait sa connaissance, il m’a serré la main en me disant avec un sourire :


- Je vous préviens, je suis un sceptique.


- Et c’est très bien comme ça, lui ai-je répondu. Il faut tenter cette expérience en gardant l’esprit critique. Sans chercher à tout prix à ce que les informations reçues correspondent à vos attentes.


Il m’a assuré qu’il n’en ferait rien. Peu après, je lui ai annoncé que son grand-père se trouvait dans la pièce.
- Lequel ? m’a-t-il demandé.


- Votre grand-père est en train de me montrer New-York. Soit il était de là-bas, soit cette vie a compté dans sa vie.


- Je ne crois pas,
a répondu George après un moment de réflexion.
Je lui ai renouvelé mon premier conseil : ne rien précipiter.


« Attendez… Quand mon grand-père est arrivé aux Etats-Unis, il a débarqué à Ellis Island. »


Je lui ai alors décrit physiquement son aïeul, notant au passage qu’il adorait les bretelles. George était ravi de m’entendre mentionner ce détail. Avant la fin de la séance, je lui ai fourni d’autres renseignements sur son grand-père et le reste de sa famille.


« Tout ce que vous m’avez raconté est exact. Sauf pour les dames : mon grand-père ne jouez pas aux dames. »


Je lui ai expliqué que je me contentais de transmettre les éléments que je recevais. Peut-être allait-il falloir un peu de temps avant que ce point s’élucide. Deux semaines plus tard, la fiancée, qui l’avait accompagné à notre séance de groupe, m’a téléphoné : George et elle était en train de faire des courses, lorsqu’ils avaient découvert une vitrine dans laquelle trônait un  damier.
     Georges fixait le plateau. La jeune femme avait fini par lui demander à quoi il pensait. Son ami s’était tourné vers elle : « Mon grand-père m’emmenait au parc, quand j’étais petit et, une fois là-bas, il me donnait quinze cents pour que je le laisse tranquille pendant qu’il jouait aux dames. »
     Georges était abasourdi : il avait totalement oublié ce souvenir d’enfance. Ce que je lui avais révélé au cours de la consultation ainsi que le damier exposé dans le magasin avaient rafraîchi sa mémoire. Son grand-père avait, sans nul doute, contribué lui aussi à réveiller ces moments. Il était parvenu du même coup à faire comprendre  à son petit-fils qu’il avait été, était et serait à jamais auprès de lui. Quelques temps plus tard, Georges m’a envoyé une adorable carte sur laquelle il avait inscrit :

« J’y crois. »

     Merci, Georges. Cela signifie davantage pour moi que vous ne l’imaginez.