"Par la grâce des anges gardiens" Joan Wester Anderson
Le fils de l’auteur, Joan Wester Anderson, est miraculeusement sauvé dans la nuit de Noël 1983 par un mystérieux dépanneur alors que, rentrant chez lui avec son ami, sa voiture tombe en panne. Le temps est épouvantable, rafales de vent, tempête de neige, froid record, la radio conseille de ne pas sortir. Mais les jeunes veulent rentrer chez eux et après avoir déposé un ami chez lui, il leur reste 4 heures de trajet…
Après ce Noël 1983 qui lui ramena son fils sain et sauf sa mère, intriguée par ce qui s’était passé, s’intéressa aux phénomènes angéliques. Elle recueillit alors de nombreux témoignages par le biais d’un appel lancé dans la presse et les réponses arrivèrent de toute part et de toute confession.
Ouvrage bouleversant reconnu dans le monde entier et qui amène à réfléchir et prendre conscience de l’aide inestimable de ces messagers divins, de la façon dont ils interviennent, et de leur présence parmi nous.
Du chapitre Comment tout a commencé
Mais le moteur n’obéissait plus. Au bout d’un kilomètre et après maints à-coups, la voiture s’arrêta net au sommet d’une pente.
Horrifiés, les deux jeunes gens se regardèrent. Ils observèrent les alentours à travers champs. Il n’y avait pas d’autre véhicule que le leur. Pour la première fois, ils réalisèrent vraiment qu’ils couraient un grand danger. Pas de circulation…… C’est comme s’ils venaient de se poser sur une planète inconnue recouverte de neige……
- Quelqu’un va venir, bredouilla Jim en regardant autour de lui. C’est sûr.
- Ca m’étonnerait, répondit Tim. Tu as entendu la radio. Tout le monde est resté chez soi cette nuit. Sauf nous.
- Qu’est-ce qu’on va faire ?
- Je ne sais pas, dit Tim en tournant désespérément la clé de contact.
Mais la voiture ne redémarrait pas. Un froid mordant commençait à envahir la voiture. Tim avait déjà les pieds engourdis.
Mon Dieu, pria-t-il en écho à ma prière lointaine, Vous seul pouvez nous venir en aide…
Ils ne pourraient demeurer éveillés très longtemps… Soudain, comme dans un rêve, ils virent comme un appel de phares, juste derrière eux, sur la gauche. Cela semblait impossible, car ils n’avaient aperçu aucune lumière, aucune lueur d’espoir. Personne ne s’était approché. D’où venait donc ce véhicule ? Etaient-ils déjà morts ?
Comme par miracle, un homme frappa à la vitre du conducteur.
- Vous voulez que je vous remorque ? demanda-t-il d’une voix étouffée.
Ils n’en croyaient pas leurs oreilles, mais c’était vrai : leur sauveteur conduisait une dépanneuse. - Oh oui ! Merci ! s’exclamèrent les deux garçons.
Sans un mot, l’homme installa les chaînes sur l’avant de leur voiture. Ils lui demandèrent s’ils pouvaient les conduirent chez Don, où ils passeraient la nuit, au cas où ils ne trouveraient aucun garage ouvert.
Emmitouflé dans une parka de fourrure, coiffé d’un passe-montagne et un cache-nez remonté jusque sous les yeux, l’homme se contenta de hocher la tête affirmativement. Tandis qu’il grimpait dans sa dépanneuse, ils remarquèrent qu’il était calme et apparemment peu affecté par le danger de mort encouru par les jeunes gens. « C’est bizarre qu’il ne nous pose aucune question songea Tim. Il ne nous a même pas dit ce qu’il faisait là et comment il avait réussi à arriver sans se faire remarquer. » En outre, il n’avait remarqué aucune inscription sur le camion. « La facture va être salée……. »
D’une cabine téléphonique, ils appelèrent Don, et arrivèrent bientôt en terrain connu, à proximité de Fort Wayne. ….. Le chauffeur manoeuvra habilement dans l’allée et se gara devant la maison de Don. Transis de froid, Tim et Jim se précipitèrent à l’intérieur où les attendait leur ami. Ils se retrouvèrent enfin à l’abri, dans la cuisine.
- Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Don en refermant la porte sur le vent glacé.
- Le chauffeur de la dépanneuse ! coupa Tim. Il faut le payer. Tu peux me prêter…
- Attends, dit Don, qui fronça les sourcils en regardant par la fenêtre. Il n’y a aucune dépanneuse, dehors.
Ils vérifièrent. Il n’y avait que la voiture de Tim, garée le long du trottoir. De plus, ils n’avaient entendu aucun bruit de chaîne ni de claquement de portière trahissant le départ de leur sauveteur. Pas de facture ni de reçu à signer. Ni ‘‘Merci’’, ni ‘‘Joyeux Noël’’… Stupéfait, Tim courut dans l’allée, mais ne vit pas de phares s’éloigner et ne perçut aucun bruit de moteur dans les rues silencieuses. Plus rien ne témoignait de la présence de la dépanneuse.
C’est alors que Tim aperçut les traces de pneus dans la neige. Mais il n’y avait la trace que d’une seule voiture. Celle de Tim…
Les plus belles choses du monde ne sont ni visibles ni palpables, disait Helen Keller. On les ressent avec le cœur.
Qu’est-ce qu’un ange ? Notre famille ne le saura jamais avec certitude.
Mais ce soir de Noël 1983, j’ai entendu un battement d’ailes tandis qu’un dépanneur répondait à un appel céleste et qu’il me ramenait mon fils sain et sauf.
Du chapitre Des gestes de tendresse
Un geste d’amour peut être très subtil. Ce peut être la simple impression d’une présence attentive, un léger murmure ou une caresse. Ce peut être aussi une chose physique mais impalpable. Dans certains cas, il s’agit d’un contact très ferme, presque une étreinte, mais sans que l’on puisse rien voir ou ‘‘prouver’’.
Jean Blitz, de Wichita, attendait son cinquième enfant qui devait naître quelques mois plus tard. Par une fraîche matinée de printemps, elle se réveilla de bonne heure et après avoir préparé le café, elle alla voir si le laitier était passé.
Pendant la nuit, le porche s’était couvert de verglas. Au premier pas qu’elle fit, ses pieds se dérobèrent sous elle. L’escalier n’avait pas de rampe et la jeune femme n’avait nulle part où se retenir pour ne pas dévaler les marches. Comme au ralenti, Jean se vit tomber… Tomber et perdre son bébé.
Soudain, deux bras puissants la saisirent et la remirent debout contre la porte. Dieu merci, son mari s’était réveillé de bonne heure et se trouvait au bon endroit au bon moment ! Le cœur battant la chamade, elle se tourna vers lui pour le remercier… Mais il n’y avait personne. La porte était ouverte, et la cuisine était déserte. Même la cour, couverte de neige, était silencieuse, à part le murmure du vent.
Le bébé de Jean naquit en bonne santé. Il est aujourd’hui père de huit enfants.
Du chapitre Des appels dans la nuit
Les anges font beaucoup de choses pour nous, mais leur fonction première est de nous venir en aide quand nous en avons le plus besoin. J’ai lu l’histoire survenue à un neurologue de Philadelphie. Le docteur S.W. Mitchell fut réveillé, après une journée éreintante, par une petite fille qui frappait à sa porte. L’enfant était habillée pauvrement et semblait bouleversée car sa maman était malade et avait besoin d’un docteur.
Le Dr Michell suivit la petite fille dans la nuit enneigée et trouva sa mère atteinte d’une pneumonie très avancée. Après avoir pris soin d’elle et organisé son hospitalisation, il fit des compliments à la malade sur l’intelligence et la persévérance de son enfant.
- Mais ma fille est morte, dit la jeune femme en le regardant d’un air étrange.
Stupéfait et perplexe, le médecin ouvrit la porte du placard. Il y trouva le manteau élimé de la petite, qui malgré la neige et le vent, était parfaitement sec.
Du chapitre Les protecteurs silencieux
Qu’est-ce qu’une impulsion ? Est-ce simplement une intuition ? Parfois en effet. Mais les histoires suggèrent qu’un élément plus spécifique peut intervenir.
Frank était un homme d’affaires qui voyageait beaucoup. Il passait souvent toute la semaine loin de chez lui et ne rentrait que le samedi. A maintes reprises, il a chargé son ange gardien de veiller sur sa petite famille en son absence.
Un vendredi après-midi, vers 17 heures, Frank eut la soudaine impression que quelque chose n’allait pas chez lui.
- Ange gardien, pria-t-il. Va auprès de ma famille et protège-la.
Aussitôt il n’eut plus aucune appréhension.
Le lendemain, il rentra chez lui.
- Tout s’est bien passé en mon absence ? demanda-t-il à sa femme, au souvenir de ce moment étrange et alarmant.
- Oh Frank ! Nous avons échappé à une véritable tragédie ! s’exclama son épouse.
Elle n’avait quitté des yeux leur fils Timmy, âgé de quatre ans, que quelques secondes, et l’enfant avait couru dans la rue. Juste à ce moment-là, une voiture arriva sur lui à vive allure. Horrifiée, la femme de Frank comprit qu’elle n’aurait pas le temps de rattraper son enfant.
Mais, à dix mètres à peine de Timmy, le conducteur le vit et freina avec une telle force que la voiture fit deux tête-à-queue pour venir s’arrêter juste devant le petit garçon, qui était resté sur place, paralysé de terreur. Au lieu de laisser libre cours à sa colère, l’automobiliste sortit de sa voiture.
- C’est un miracle ! s’exclama-t-il. Un miracle d’avoir pu m’arrêter à temps !
- A quelle est-ce arrivé ? demanda Frank, ébranlé par la nouvelle.
- C’était hier, à 17 heures pile, répondit la femme.
Sœur Martha a vécu une expérience similaire. Elle travaillait de nuit à l’hôpital et dut à un moment descendre à la cave pour aller chercher un médicament dans la chambre froide. Tandis qu’elle scrutait les étagères, la porte se referma soudain derrière elle.
- Oh non, murmura sœur Martha, consternée.
La chambre froide ne disposait pas d’une poignée intérieure de sécurité. Elle se retrouva enfermée.
A cette heure tardive, il était inutile d’appeler au secours, car personne ne l’aurait entendue. La religieuse se mit donc à implorer l’aide des anges.
« J’étais très inquiète à l’idée que le malades de mon service allaient devoir passer toute la nuit sans personne pour s’occuper d’eux, raconta-t-elle aujourd’hui. Le danger que j’encourais, à savoir mourir de froid, n’était pas encore présent à mon esprit. »
Au bout de quelques instants, sœur Martha entendit du bruit derrière la porte. Avant qu’elle ait pu appeler, la poignée s’actionna et la porte s’ouvrit. Elle découvrit l’une de ses collègues infirmières.
Les deux femmes se dévisagèrent. Sœur Martha était sidérée de voir que sa prière avait été exaucée si vite. Mais sa compagne était encore plus troublée.
J’étais allée me coucher, expliqua-t-elle. Mais j’avais l’impression irrésistible que je devais me rendre à la cave pour vérifier que tout allait bien.
Elle tenta de chasser cette impression de son esprit, mais elle finit par céder à son impulsion.
- J’ai ouvert la chambre froide pour une dernière vérification. Je n’avais aucune idée que quelqu’un s’y trouvait enfermé.