"Passeport pour l'au-delà" Paulette Jouve

 

    Lors de la perte de son fils Sylvain âgé de 30 ans, le 18 janvier 1986, Paulette Jouve, boulangère à Châtres, s’est trouvée investie de pouvoirs peu ordinaires et d’une mission, celle d’aider les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur âme.
     De nombreuses personnes de toutes conditions et d’horizons différents viennent la consulter pour trouver auprès d’elle réconfort et espoir afin de continuer à vivre dans leur quotidien parfois si difficile…

                                                                                      

 

1/ A propos de phénomènes inexpliqués dont P. Jouve a été témoin.

     Si un jour quelqu’un m’avait dit que les objets pouvaient se déplacer, j’aurais ri au nez de ce blagueur et cette facétie m’aurait beaucoup amusée.
     Aujourd’hui j’en souris tout de même, mais avec des yeux qui jettent un regard totalement différent sur les faits du quotidien, souvent drôles.
     Une des premières manifestations du genre me surprend alors que je me trouve dans le Lot-et-Garonne. Chez un couple d’amis rencontrés dans un stage de magnétisme avec Jean-Claude Secondé, à Paris.
     Nous nous sentons très proches. Eux, ont perdu une fille dans des circonstances tragiques. Et moi, je viens de perdre Sylvain.
     En 1988, invitée dan leur propriété du sud-ouest, je débarque avec mes valises dans une superbe demeure chargée d’histoire. Les premiers murs de cette maison ont en effet été édifiés au XIIIe siècle……..
…….Toujours est-il que le lendemain, à ma grande surprise, au moment de faire mes valises et de donner congé à mes hôtes, je n’arrive pas à remettre la main sur ma bouteille d’huile. Je cherche dans le lit, sous le lit, retourne ma valise deux ou trois fois. Rien, la bouteille a disparu. Je signale donc simplement la perte à Maryse et lui recommande gentiment de me faire signe le jour où elle mettra la main sur la fiole.
     Et me voilà partie. Dans le train qui me ramène en Champagne, je me plonge avec un vif intérêt dans la lecture d’un livre de Laforest, confié par mes amis. Un ouvrage qui, curieusement, traite des déplacements d’objets…
     Le lendemain matin, à Châtres, je reprends mes activités quotidiennes. Et après ces quelques jours d’absence, j’aère mon bureau et commence à faire un brin de ménage, avec une surprise énorme : celle de découvrir, dans mon placard, la fameuse bouteille d’huile d’amande douce perdue dans le Lot-et-Garonne.

 

 

2/   Propos sur le bonheur…

     Le bonheur est une idée très subjective. Cependant, je pense que plutôt que de critiquer le monde, on ferait mieux de chercher à l’améliorer.
     Comment ? En nous améliorant nous-même, à chaque instant. La vraie richesse de notre cœur, c’est l’humilité.      Elle seule ouvre au don de l’autre.
     La vie heureuse est très souvent dans la simplicité et le contentement de ce que l’on a. Chaque jour éveille en nous des désirs et des plaisirs. Le bonheur, c’est la fleur que l’on respire. Chaque arbuste est un souvenir des aïeux, de ceux qui le plantèrent. Comprendre la vie et toute sa beauté aide beaucoup à trouver la solution du bonheur.
     Le devoir, la peine, le souci, font partie du lot de tout être humain. Et il faut accepter cela de toutes les manières.      Arrière les idées de tristesse, de découragement, de pessimisme. Ce qui est passé est passé. A quoi bon chercher la justice en ce monde. Elle n’est pas de ce monde. Il faut néanmoins pardonner les injustices, mille et une fois nombreuses que l’on voit autour de soi. C’est vrai, par essence, que les hommes ont besoin de combattre. Ils ont combattu, ils combattent, ils combattront toujours pour utiliser et faire valoir leur énergie, leur force. Jusqu’à ce qu’une réaction de la providence les remette à leur place et les calme, sans pour autant jamais guérir leurs folles ambitions…..
………. Il ne restera de nous, un jour, que le bien que nous avons fait. N’envions pas ce que font les autres. Toute ma vie, j’ai fait ce que je devais, ce que je pouvais.      J’ai souffert, beaucoup, et travaillé, également beaucoup. Mais voyez-vous, il y a aussi et surtout que j’ai aimé, aimé et…aimé. Et que cela m’a rendue heureuse.
     Savoir prononcer souvent « je t’aime », avec sincérité, c’est important dans la vie. Car finalement, le bonheur, il n’y a que cela qui compte.