"Pourquoi moi ?" Maria Linda
Maria Linda, médium près de Metz, est née en Dalmatie. Dès son plus jeune âge, elle est témoin d’expériences étranges : elle entend des voix et a des visions fortes d’enfants et d’adultes qui ont vécu à une certaine époque…
Dans ce livre, elle nous relate son parcours atypique et nous apporte un nouveau regard sur cette vocation de médium.
Du chapitre « La médiumnité »
Nous sommes tous des médiums potentiels, nous portons en nous tous cette ouverture plus ou moins latente. A nous de la faire s’ouvrir ou pas selon ce qui correspond à notre désir d’avancement. C’est pour cela justement que cette sensibilité semble si inégale. L’un la développe de façon innée et l’autre après moult effort.
Rien pourtant n’est définitif et il est important de noter qu’il ne s’agit pas nécessairement d’abandonner, malgré l’espoir d’entendre ou de voir un jour ou l’autre quelque chose d’imperceptible à nos sens premiers. Le tout est de savoir quel est le but réel de cette démarche et ce qu’elle est sensée apporter.
Du chapitre « Le visiteur »
Je partis d’un principe simple. Je partis de la croyance. Je me rendis compte que la croyance était une chose et que la foi, elle, en était une autre. Donc, si la croyance était censée nous porter à croire en quelque chose d’extérieur à nous, elle restait un phénomène dépendant de notre bon vouloir, de notre volonté décisionnaire. Pour croire, il faut vouloir croire. Et vouloir croire, c’est accepter consciemment quelque chose. La foi est tout autre. Elle n’a aucune explication volontaire et consciente. On l’a ou pas. En soi. Cette foi n’est pas le témoignage d’une décision mentale sur un concept métaphysique, elle est le reflet véritable d’une prise de position de notre moi. Loin de moi le désir de philosopher ici, ou de donner une soit disante vérité. J’essaye tout simplement d’exprimer comment j’ai vécu les choses et comment cette prise de position de ma foi m’a conduite au travers de ma vie. Je ne suis détentrice d’aucune sorte de vérité et ne m’affiche pas comme gourou d’une sphère obscure.
Du chapitre « Jack »
Pour que le lien s’établisse entre les deux mondes, je pense qu’il n’y a pas que la croyance. Il y a la foi, qui elle, est invincible et permet beaucoup de miracles, mais il y a aussi la démarche d’ouverture. Je m’explique. Cette démarche est le simple fait de s’y ouvrir, d’accepter que cela soit possible et de s’offrir les bras grands ouverts à leur venue. Je pense très sincèrement que c’est la clef de la réussite. Attendre impatiemment n’est pas un témoignage de foi et d’amour. C’est plus un sentiment de frustration car on n’accepte pas la frontière qui nous sépare d’eux. Les gens sont souvent si pressés d’avoir un contact, attendre deux ans leur est trop long. Ils rencontrent alors des médiums et veulent entendre ce qu’ils veulent et si cela ne correspond pas à leur attente, ils sont déçus et vont chercher ailleurs un peu comme dans une supérette. Pardonnez-moi l’expression, je comprends la souffrance et je ne la critique pas. Je dis simplement que si cela vous arrive c’est que vous aviez besoin de passer par là pour comprendre cela aujourd’hui. Et aujourd’hui seule compte votre prise de conscience.
Du chapitre « La trahison »
J’ai commencé à côtoyer des femmes battues, des femmes violées, insultées, blessées, victimes de la haine de certains de leurs maris. Mais aussi des femmes victimes d’hommes pervers, jaloux, possessifs, drogués ou alcooliques. Des hommes malades et dangereux. Il m’est arrivé de dire à des femmes de partir sur le champ, de ne pas tarder, de se dépêcher avant que les choses ne tournent mal. Une fois, une femme m’a répondue : « Pourquoi partirais-je ? Il est gentil, bon c’est vrai il a son caractère. Pourquoi me dépêcher ? Où aller ? Je ne pense pas qu’il ferait quelque chose de grave ? » J’avais beau l’écouter, mes cartes filaient de mes mains à une allure folle et les avertissements fusaient à n’en plus finir : « Dis lui de partir, vite avant qu’il ne soit trop tard. Dis lui de se dépêcher. Il faut qu’elle parte, vite ! » Alors, je répétais inlassablement tout ceci. Je finis par dire à cette gentille femme qu’elle restait le maître de sa vie.
Du chapitre « Ne m’oubliez pas »
Souvent aussi, il arrive que les défunts ne se soient pas tous retrouvés dans l’au-delà et ils me font savoir que chacun revient dans la maison familiale mais qu’une sorte de coupure les empêche de se trouver. Comme s’ils peuvent se rendre au même endroit mais sur un plan différent. Ils expliquent que cela n’est que momentané et qu’il y a une période d’attente. Un défunt peut avoir besoin d’une remise en question ou est appelé à grandir avant de retrouver l’autre qui a beaucoup mûri spirituellement depuis son départ. Ils me montrent souvent qu’il faut les encourager à avancer afin d’être prêts à ce que l’autre défunt puisse venir à eux.